L’agriculture est florissante dans la vallée du Nil. Aujourd’hui l’eau est pompée dans le fleuve et alimente un réseau de canaux d’irrigation qui donnent vie à une production maraîchère très diversifiée.
Organisés en petites fermes familiales, les paysans cultivent outre le basilic, de la marjolaine, de la menthe, des oignons et des cultures vivrières comme le maïs ou la tomate.
Arrivés à Beni Suif, nous nous rapprochons du fleuve et nous arrêtons le long d’un canal d’irrigation, une pompe aussi bruyante qu’empestante aspire l’eau d’un canal pour la rejeter dans le champ voisin, en pleine activité. Une bonne douzaine d’hommes courbent le dos et, à coup de serpette à la lame dentelée, coupent délicatement l’herbe à la base.
À côté de ce procédé traditionnel, un peu archaïque qui a encore cours de nos jours, nous avons développé des méthodes qui conviennent mieux à la production de nos basilics de haut de gamme. On émonde la plante en détachant les feuilles une par une, l’air chaud ambiant fera son travail jusqu’à dix jours, garantissant une meilleure conservation des saveurs exceptionnelles de l’herbe, tout en préservant sa pureté.